Docteur Charles Aubry, médecin et maire

 

Charles Aubry, Médecin et maire

extrait naissance

 

Une naissance dans l’Aisne

 Charles Victor AUBRY est né le 6 décembre 1837 à Nampteuil-sous-Muret dans l’Aisne. Il est le fils d’un instituteur, Charles Antoine, et de Marie Victoire JARLET. 

La famille migre vers Paris avant 1850. Son père Charles Antoine y exerce alors la profession de teinturier avant de décéder en 1853. Veuve, sa mère s’installe probablement comme domestique au 2 rue Moret, dans le 11ème arrondissement de Paris chez un certain docteur DRACHE. De là, serait née la vocation du jeune Charles.

 

Des études de médecine à Paris

Sa thèse de doctorat soutenue en 1865 a pour sujet : De la fissure à l’anus, principalement chez l’enfant à la mamelle… tout un programme…

Cette thèse est toujours disponible dans les Collections des thèses soutenues à la Faculté de Médecine de Paris. An 1865. tom. 1.

 

L’arrivée en Beauce

Par quel hasard, le jeune diplômé Charles AUBRY vient-il s’enraciner en Beauce ?

On peut penser que suite au décès de l’officier de santé de Prunay, Louis François LANNELONGUE, le 23 août 1866, il a appris qu’il y avait une place de médecin vacante au village. Peut-être grâce au maire de Prunay de l’époque : un certain Hyacinthe Zéphire SIMON, dont le fils Jules était alors un médecin renommé à Paris.

Prunay, pour la première fois se dotait d’un « vrai médecin ».

 

Père et maire 

Le docteur habite rue de l’église avec sa famille. Il a épousé Sidonie MILLOCHAU, fille d’un agriculteur aisé de Prunay. De leur union naîtront cinq enfants dont deux décéderont en bas âge. 

  1. AUBRY Emile Charles né le 2 mars 1869 (médecin)
  2. AUBRY Charles Gabriel né le 26 août 1870 
  3. AUBRY Léon Victor né le 14 février 1872 et décédé le 10 novembre 1872
  4. AUBRY Irène Anaïse Victorine née le 4 octobre 1873 et mariée avec DESEYNE Fernand Eugène  le 4 juin 1898 à Prunay.
  5. AUBRY, enfant mort-né le 19 novembre 1878.

En 1894, il est élu Maire de la commune de Prunay. Il occupera cette fonction jusqu’en 1908, quelques mois après le décès de son fils ainé, à l’âge de 38 ans. 

C’est probablement vers cette époque qu’il fait construire une maison située aujourd’hui 2 rue du Docteur Constant à Prunay.  Le même Docteur CONSTANT, prendra la succession de Charles AUBRY en tant que médecin et s’y installera. 

 

Fin de vie à Chartres

Il part ensuite s’installer à Chartres, Boulevard de la Courtille avec son fils Charles Gabriel souffrant d’un handicap mental et son petit-fils Jean DESEYNE né en 1899 à Prunay (fils d’Irène). Jean est désigné comme étant « étudiant ». Le Docteur décède le 6 mars 1920 à cette adresse. Il est inhumé à Prunay dans le caveau familial.

Le Docteur Aubry a une rue qui porte son nom depuis 2019, à Prunay.

 

Une dynastie de médecins 

  • EMILE AUBRY (1869-1907)

Fils du précédent, il fait des études de médecine à Paris. 

Sa thèse, publiée en 1897, a pour sujet : Contribution à l’étude des doctrines pathogéniques et de la thérapeutique de la pelade. 

Il épouse Alzire Jeanne Marie BOUDON le 9 mars 1898 à Choisy (cousine éloignée). 

A cette époque, la commune compte donc deux médecins : AUBRY Père et AUBRY Fils. Leurs cabinets sont situés dans la même rue : rue de l’église : Charles habite au n° 26, tandis que son fils Emile est au n° 73 (place du 14 juillet actuelle)

 Emile décède le 29 août 1907, à l’âge de 38 ans. C’est son père Charles qui a la lourde tâche de venir déclarer son décès.

 

  • Maurice AUBRY (1899-1980)

mauriceMaurice Charles Louis AUBRY est né le 6 avril 1899 à Prunay. Fils d’Emile et de Alzire Jeanne Marie BOUDON.

Il fait des études de médecine à Paris : Sa thèse, publiée en 1927, a pour sujet : « Contributions à l’étude des troubles vestibulaires dans les tumeurs cérébrales».

Il se spécialise dans l’oto-rhino-laryngologie aux Hôpitaux de Paris en 1930 et devient successivement chef de service à l’hôpital Bichat, à l’hôpital Saint-Antoine puis à l’hôpital Lariboisière 

Profondément marqué par les Gueules Cassées de 18, il est affecté au centre de chirurgie maxillo-faciale. Fort de cette expérience, il fonde la Société Française de Chirurgie Plastique et reconstructive en 1953, dont il sera le premier président.

 Il décède le 7 avril 1980 au Cap-d’Ail (06).

Lors de son éloge funèbre, en 1980, un collègue écrira que son grand-père [Charles] lui répétait toujours : « Maurice, fais ta médecine puisque tu le désires, mais en prenant ta première inscription, dis-toi et redis-toi souvent : « je veux être interne »